PLUi : Le compte n’y est pas pour préparer Montpellier aux chocs de la crise climatique
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Alors que nous avons battu les records de hausse des températures en 2023, que l’Hérault, dès le mois de mars est en alerte sur le niveau des nappes phréatiques, les Écologistes montpelliérain·es, conscient·es de l’accélération du dérèglement climatique documentée par tous les travaux scientifiques, réaffirment leur ambition, en responsabilité, de DOTER LA MÉTROPOLE DE MONTPELLIER D’UN RÉEL PLUi CLIMAT.

Après plusieurs mois de travail, les Écologistes estiment que le projet de nouveau PLUi ne permet pas de tourner la page de l’urbanisme et de la bétonisation et de préparer Montpellier au dérèglement climatique.

Nous ne pouvons pas en même temps afficher dans les discours la préservation des espaces naturels et agricoles, et bétonner les corridors écologiques et la ceinture de verte de Montpellier.

Nous ne pouvons pas en même temps afficher dans les discours un rééquilibrage du territoire et vouloir que Montpellier soit toujours plus attractive.

Il reste encore du chemin à accomplir pour que Montpellier soit respirable, accueillante, vivable malgré les vagues de chaleur à 45 degrès qui s’annoncent.

Nous devons nous montrer à la hauteur de l’enjeu climatique.

Le PLUi en cours n’est pas assez ambitieux. Il ne permet pas de préparer Montpellier au défi climatique parce qu’il autorise encore de grandes extensions urbaines, accumule l’attractivité à l’intérieur de Montpellier aux détriments des communes limitrophes et du territoire. Il détruit les terres agricoles. Il ne protège pas suffisamment les espaces naturels et la biodiversité.

Le PLUi peut être un outil majeur de la transition écologique de notre territoire.
Il mobilise des impératifs cruciaux que certains voudraient opposer :
ceux visant à loger toutes celles et ceux qui font le territoire, tout en préservant les terres agricoles;
ceux visant à mieux vivre et mieux respirer dans la Ville, tout en facilitant les déplacements.

Or, les outils existent pour répondre aux besoins du territoire, tout en préservant les écosystèmes, désartificialiser les sols, développer la biodiversité, produire du logement social, assurer la santé des habitant·es.

Les avancées par rapport au PLU actuel, issues du travail des Écologistes, dont la Vice-Présidente Coralie Mantion sont une réalité : l’augmentation de logements sociaux, l’obligation de grands logements, une meilleure préservation des espaces verts et des arbres, l’amélioration des taux de pleine terre, le projet de l’Agriparc des Bouisses, la rénovation urbaine des Cévennes.

Mais des projets urbains importants viennent gâcher les avancées obtenues et rendent incohérent le PLUi Climat.

La destruction de la ceinture verte de Montpellier

Avec la ZAC Cambacérès et la ZAC Gimel, ce sont plus de 125 ha de terres agricoles et naturelles, en lisière de Montpllier qui vont disparaitre.
Ce sont des sols qui vont être imperméabilisés et qui vont aggraver les risques d’inondation.
Ce sont des écosystèmes qui vont disparaitre.

La destruction du corridor du Coteau de Malbosc

Avec la ZAC du Coteau, ce sont près de 20 hectares, qui vont être urbanisés.
C’est une pépite de nature avec ses boisements et ses grands espaces qui va disparaitre.
C’est un havre de fraicheur pour tous les habitant·es de l’ouest de Montpellier qui va être bétonné.

Alors que nous nous étions engagées à faire de Montpellier une ville plus verte, plus résiliente, ces projets sont un contre-sens et ne correspondent pas à nos promesses de campagne envers les montpelliérain·es. Pour les Écologistes, le PLUi ne pourra donc être voté en l’état.