Pièce centrale de l’aménagement du territoire, le PLUI est censé exprimer une vision stratégique de l’avenir de notre métropole dans un contexte de crise climatique. Malheureusement, alors que celle-ci s’intensifie dans l’Hérault avec des températures record et des alertes sur le niveau des nappes phréatiques, le président de la Métropole de Montpellier n’est pas à la hauteur des enjeux.
Si les Écologistes de la métropole de Montpellier réaffirment leur ambition de doter notre territoire d’un véritable PLUi Climat courageux et volontaire, nous ne pouvons que dénoncer celui qui nous est présenté aujourd’hui.
Après plusieurs mois de réflexion et d’analyse, il apparaît clairement que le projet de PLUi en cours ne répond pas aux défis cruciaux pour rendre notre ville résiliente.
Il persiste dans la logique de bétonisation, d’extension urbaine, de croissance, sacrifiant des espaces naturels et agricoles, fragilisant notre environnement et mettant en péril notre capacité à affronter le changement climatique.
La vision portée par ce projet de PLUI reste dans la continuité du projet urbain imaginé par Georges Frêche et Raymond Dugrand. Un projet de Mégalopole qui grandit vers la mer et centré sur la ville et le sud de Montpellier. A l’heure de la montée des eaux, des évènements climatiques d’envergures, des risques de submersions marines, la marche vers la mer n’a plus de sens. Par ailleurs la concentration de l’activité économique, du service et des logements au cœur de la métropole va encore aggraver les problèmes de déplacements, les bouchons routiers, la pollution de l’air.
Les Écologistes de la Métropole de Montpellier contestent ce PLUI qui autorise une urbanisation démesurée au détriment de la biodiversité, des terres agricoles et de la qualité de vie.
Des avancées ont été obtenues, telles que l’augmentation des logements sociaux et la préservation du patrimoine végétal dans certaines communes, mais elles sont diluées par des projets destructeurs comme la ZAC Gimel et Cambacérès qui détruisent la ceinture verte de Montpellier et ses écosystèmes, comme les Hauts de Lattes et la plaine du Baillarguet qui détruisent nos paysages et sa biodiversité, ou encore Sablassou et la Lauze Est qui sacrifient des terres agricoles. Au total, ce sont 750 hectares qui sont voués à disparaître sous le béton dans les 10 prochaines années.
Nous nous prononçons contre ce projet de PLUi qui n’a de « Climat » que le nom.
Nous appelons le Président de la Métropole à reconsidérer ce projet et à adopter une vision véritablement ambitieuse et respectueuse de notre environnement.
Nous appelons également les citoyens et les citoyennes à se mobiliser car ensemble, nous pouvons emporter des victoires comme nous y sommes parvenu pour préserver le Coteau de Malbosc de la bétonisation.
Il est urgent de se montrer à la hauteur des enjeux climatiques et sociaux pour garantir un avenir durable aux métropolitaines et aux métropolitains.
Les Groupes locaux Les Écologistes/EELV de la Métropole de Montpellier.
GL Montpellier – GL Clapas – GL Mosson