Après 25 ans de surfacturation de l’eau de Montpellier, JP Moure ne propose rien de mieux que d’en reprendre pour 7 ans avec Veolia ?! La réduction de 10% (proposée comme un geste commercial) ne fait que confirmer le gonflement des prix au cours de toutes ces années. La gestion privée de l’eau en France est en effet curieusement 25 % plus chère que les régies publiques communales.
10 % Un cadeaux bonux ? Le président de l’Agglo est semble-t-il un piètre négociateur : St Etienne a obtenu une baisse de 23% et Toulouse 25%.
Pourquoi devrait-on continuer à payer cher, une eau de moindre qualité, gérée comme un produit marchand et dont la comptabilité en eaux troubles est destinée à maximaliser les revenus des actionnaires.
Une exception culturelle locale? Comment comprendre ce choix local alors que le retour en régie des Eaux de Paris est un succès total ; 30 millions d’euros ont été économisés dès la première année. De nombreux militants socialistes montpelliérains sont positionnés en faveur d’un retour à une gestion publique de l’eau.
Une décision despotique ? Après une consultation citoyenne bidon (un panel de 20 personnes pour plus de 250 000 habitants!), et alors que le parti socialiste annonce sa volonté d’union dès le premier tour des élections municipales de 2014, Jean-Pierre Moure n’a pris la peine de se concerter ni avec le Front de Gauche, ni avec Europe Ecologie Les Verts ! Pour la ville de Montpellier c’est un refus de débat qui a été signifié lors du conseil municipal du 6 mai.
Un mépris des petites communes ? Quant aux divergences soulevées par d’autres communes de l’agglomération, elles ne sont pas écoutées, c’est le moins que l’on puisse dire…Certaines d’entre elles (Clapiers, Grabels, Jacou) se sont déjà positionnées en faveur du retour en régie publique. Mais ces petites villes périphériques sont priées d’aller plutôt choisir « la couleur des pissotières » selon les termes élégants de Louis Pouget. Ceci donne une idée de l’étendue de la concertation et le niveau de la discussion.
Un dialogue inexistant. Le choix de la gestion de l’eau semble bel et bien confisqué par un petit nombre d’élus au pouvoir, prêts à tout pour le maintien de la délégation privée et capables de renier tous les principes démocratiques de concertation et des valeurs citoyennes même sur des sujets aussi sensibles. Il est grave que ni les montpelliérains, ni même les militants socialistes, n’aient été consultés sur la question !
Europe Ecologie-Les Verts demande à ce que l’eau de Montpellier redevienne un bien public, géré de façon transparente et concertée, de manière à servir ceux qui la consomment plus que ceux qui en profitent… Il est temps pour chacun de se jeter à l’eau et de rejoindre la mobilisation citoyenne le 25 juillet, jour de la tenue du conseil d’agglomération qui doit décider du sort de l’eau de votre ville.
Christophe TARDY
Porte-parole du groupe local EELV-Montpellier
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