Pollution de l’air : la France condamnée par la justice européenne pour inaction.
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L’écologie du « en même temps » ça suffit ! 
Assumons enfin des choix clairs !
En matière de mobilité, mobilisons 100 % des investissements en faveur de solutions écologiques
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Après des années d’avertissements sans frais, la France vient d’être condamnée par la cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour son incapacité à protéger ses citoyens contre la pollution de l’air. Dans un arrêt rendu jeudi 24 octobre, la CJUE « condamne la France pour manquement aux obligations issues de la directive qualité de l’air ».
Concrètement, la justice européenne estime que « la France a dépassé de manière systématique et persistante la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote depuis le 1er janvier 2010 ». Le dioxyde d’azote (NO2), est un gaz très toxique émis principalement par le trafic automobile et en particulier par les véhicules diesels. Douze agglomérations françaises dont Montpellier sont concernées par ces dépassements.
Depuis des années, les écologistes alertent sur ce sujet crucial pour la santé publique. Et défendent des politiques de transport qui donnent clairement la priorité aux solutions non polluantes. 
Artisans, notamment avec Nicole Moschetti-Stamm, du retour du tramway à Montpellier, les écologistes se sont farouchement opposés au doublement de l’autoroute A9. Car ce projet était une hérésie. Un non sens écologique.
Ce qu’avait reconnu la commission d’enquête publique qui avait rendu un avis défavorable. Un avis unanime (chose rarissime) dont n’ont pas tenu compte les pouvoirs publics.
Outre le fait d’avoir englouti 1 milliard d’euros et d’avoir détruit 500 hectares des meilleures terres agricoles au sud de Montpellier, cette nouvelle autoroute a eu pour effet d’augmenter le trafic routier (+10% en 2 ans !) et la pollution au dioxyde d’azote sur Montpellier.
Sans pour autant résorber les bouchons observés matin et soir aux portes de Montpellier… Un comble ! 
Les faits sont là. Mesurés par l’organisme officiel d’observation de la qualité de l’air : Atmo Occitanie.
Il suffit de lire la carte des émissions de NO2 avant et après la construction de l’autoroute A9. Elle parle d’elle même.
Comme de nombreux élus locaux, Philippe Saurel, a défendu ce doublement de l’autoroute A9 qu’il a inauguré en grande pompe en présence de Bernard Cazeneuve.
Et ce n’était pas sous Pompidou.
C’était il y a tout juste 2 ans !
Durant ce mandat, Philippe Saurel aurait pu inaugurer la Ligne 5 de tramway. Il a fait le choix de la retarder de 10 ans. 
Il aurait pu inaugurer de nouvelles autoroutes à vélo dans Montpellier. Il a fait le choix de bloquer le budget vélo à zéro euro pendant 5 ans. 
Philippe Saurel a préféré inaugurer une deuxième autoroute de 23 km sur laquelle circule désormais 85 000 véhicules chaque jour dont des milliers de camions en transit.
Tout un symbole…
La condamnation de la Cour de Justice de l’Union Européenne vient dénoncer officiellement ces choix irresponsables qui ont conduit à exposer toujours plus d’habitants à toujours plus de pollution.
On ne peut pas prétendre mener une politique de mobilité écologique et, en même temps, continuer à multiplier les infrastructures autoroutières qui ne font qu’augmenter le trafic et la pollution.
L’écologie du « en même temps » ça suffit ! 
Ce que nous voulons pour Montpellier c’est l’écologie en vrai, l’écologie en GRAND. 
Cela veut dire des choix clairs.
En matière de mobilité, nous mobiliserons 100 % des investissements pour des solutions écologiques. 
Favoriser la marche oui. 
Développer le vélo oui. 
Améliorer les transports publics oui.
Construire de nouvelles infrastructures autoroutières c’est non !
Surtout quand ces infrastructures ne relèvent pas des compétences de la Métropole de Montpellier, mais de la compétence de l’Etat ou du Département (pour le COM et la DEM).
La condamnation de la Cour de Justice de l’Union Européenne marque un tournant. Désormais, les élus locaux sont mis face à leur responsabilité.
Pour nous le choix est clair.
Nous ne transigerons pas avec la santé des Montpelliéraines et des Montpelliérains.