Les écologistes proposent un nouveau plan de circulation
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Les écologistes proposent un nouveau plan de circulation. Pour un ville plus apaisée, pour des quartiers plus vivants, pour des rues plus vertes.

Lundi 24 février, Coralie Mantion et les membres de la liste « Choisir l’écologie pour Montpellier » soutenue par Europe Ecologie Les Verts (EELV), ont présenté leurs propositions pour un nouveau plan de circulation à Montpellier. Un plan de circulation pour une ville à échelle humaine. Pour une ville plus apaisée, pour des quartiers plus vivants, pour des rues plus vertes.

Notre proposition illustrée : Chaque semaine à Montpellier, un jour de respiration

L’avenue de la Liberté, c’est une autoroute en pleine ville. Jusqu’à 45 000 véhicules en transit chaque jour. Un trafic supérieur à celui de l’autoroute A750.  Source de pollution et de bruit, cette autoroute urbaine est une anomalie qu’il faudra corriger. Avant d’envisager sa transformation à terme, nous proposons de la fermer à la circulation chaque dimanche dans la traversée du quartier Figuerolles, entre la Chamberte et l’avenue de Toulouse. Ainsi elle deviendra une grande promenade familiale, un espace ludique à pratiquer à pied, à vélo ou en roller. Chaque semaine, un moment de respiration pour toutes et tous ; et surtout pour les milliers de riverains qui en subissent les nuisances.

L’avenue de la liberté sera la première voie de respiration chaque dimanche. Nous rajouterons des voies qui seront fermées à la circulation chaque dimanche dans chaque quartier.
Cela se fera  en concertation avec les montpellierain-nes. Montpellier sera ainsi la première ville à disposer une fois par semaine d’un jour de respiration.

Crédits Photo: Charles Dos Santos

1.       Le constat : une ville asphyxiée

Montpellier est menacée d’asphyxie automobile. Chaque jour, ce sont près de 100 000 véhicules qui entrent en ville et qui traversent les quartiers.

Ce trafic de transit est la cause d’une pollution de l’air qui met en danger notre santé ; et d’abord celle de nos enfants. C’est aussi la cause d’une pollution sonore insupportable. Sans parler du risque d’accidents graves auxquels sont particulièrement exposés piétons et cyclistes.

Rappelons ce chiffre : en ville, près de 40 % des déplacements en voiture font moins de 3 km (Source Ministère). Cela signifie que beaucoup de nos déplacements pourraient être effectués à pied ou à vélo. Encore faut-il pour cela que nos rues soient aménagées pour permettre aux piétons et aux cyclistes de circuler efficacement et en sécurité. Ce qui est rarement le cas à Montpellier.

2.       L’ambition : une ville à échelle humaine

Et Coralie Mantion d’affirmer :

« Pendant 60 ans, on a cru qu’il fallait adapter la ville à la voiture. A partir d’aujourd’hui, nous voulons réadapter la ville aux besoins des habitants. Faire de Montpellier une ville à échelle humaine. Attention. Une ville à échelle humaine ce n’est pas une ville sans voiture. C’est une ville qui redonne à la voiture sa juste place. Une ville qui donne la priorité à la marche, au vélo et aux transports publics. Pour se déplacer mieux et autrement au quotidien. »

3.       Généraliser le 30 km/h pour une ville plus sûre et plus apaisée

Ancienne présidente de la Ligue contre la violence routière, Guylaine Lang-Cheymol a fait le choix de s’engager au côté de Coralie Mantion et d’Europe Ecologie Les Verts pour porter un grand projet d’apaisement de la circulation à Montpellier.

L’insécurité routière est un fléau. Chaque année à Montpellier ce sont près de 20 personnes tuées et près de 100 personnes gravement blessées.

Parmi eux, il y a 59% d’usagers vulnérables, c’est à dire :
les piétons dont les enfants, les personnes âgées, les mamans avec poussettes, les mal-voyants, les personnes à mobilité réduit

– les cyclistes, les cyclomoteurs,
– les motocyclistes

Il est dangereux d’être piéton ou cycliste à Montpellier en ce moment !
C’est évidemment insupportable et c’est une responsabilité pour les élus

Pour Guylaine Lang-Cheymol :

« Il est n’est pas acceptable de s’habituer à de tels chiffres. La sécurité doit devenir une priorité absolue. Comme Éric Piolle l’a fait à Grenoble, nous proposons de généraliser à Montpellier le 30 km/h en ville pour faire de nos rues et de nos quartiers des espaces apaisés. Notre objectif à terme : zéro mort sur la route ! »

Et Guylaine Lang-Cheymol d’expliquer :

« Aujourd’hui, le 50 km/h est la règle et le 30 km/h l’exception. Demain ce sera l’inverse. Toutes les rues résidentielles seront limitées à 30 km/h et seuls certains grands axes seront autorisés à 50 km/h. »

Il s’agit d’améliorer la sécurité de tous et en particulier des usagers plus vulnérables, piétons et cyclistes. Rappelons que la probabilité de tuer un piéton est de 80% à 50km/h, de 10% à 30 km/h.

Très souvent pour une vitesse maximale autorisée à 50 km/h la vitesse moyenne en agglomération est inférieure à 20 kms/h !!

Pour Coralie Mantion :

« Généraliser le 30 km/h en ville n’est pas une fin en soi. C’est surtout un moyen pour repenser notre plan de circulation au bénéfice de la vie de quartier, de la marche, du vélo et des transports publics. Ce que nous voulons c’est un big-bang des mobilités pour vivre mieux à Montpellier, au centre-ville, dans nos quartiers. »

4.       Repenser le plan de circulation pour enlever le trafic de transit du centre-ville

L’objectif est d’enlever du centre-ville le trafic automobile qui n’a rien à y faire.

En revanche, l’accès automobile aux parkings sera maintenu et rendu plus lisible. De même, les riverains, les véhicules de livraisons et les artisans pourront accéder au centre-ville de manière plus simple, sans conflit avec la circulation de transit.

Pour un centre-ville sans bouchon, sans pollution. Un centre-ville embelli et plus facile d’accès.

Pour Christian Dupraz, conseiller régional EELV :

« Concrètement, s’agissant du centre-ville, nous proposons la fermeture du tunnel de la Comédie à la circulation de transit. Son usage automobile sera limité à l’accès au parking. Cette fermeture à la circulation de transit permettra notamment d’apaiser l’ensemble des quartiers situés au sud du centre-ville : Gambetta, Saint-Denis, Clemenceau, Rondelet. Quartiers où nous mènerons une large concertation avec les habitants et les commerçants pour étudier une extension de la zone piétonne en lien avec l’arrivée de la ligne 5 de tramway. »

Et Christian Dupraz d’ajouter :

« Nous avons également proposé (https://montpellier.eelv.fr/fermeture-du-tunnel-de-la-comedie-une-chance-pour-le-coeur-de-ville-7069) d’utiliser le tunnel de la Comédie pour y installer une piste cyclable qui permette de traverser rapidement le centre-ville à vélo sans mettre en danger les piétons sur la place de la Comédie.

5.       Un plan de circulation qui donne l’avantage aux mobilités actives : marche, vélo

Généraliser le 30 km/h et supprimer le trafic de transit dans les quartiers résidentiels, c’est faciliter l’usage du vélo en ville. Cela permet de mettre toutes les rues à double sens pour les vélos. Cela permet également une cohabitation plus sécurisée entre voitures et vélos.

Militant associatif engagé pour l’essor des mobilités actives, Michel Julier, développe l’exemple du plan de circulation de la ville de Gand, en Belgique :

« Avec 270 000 habitants, la ville de Gand a une taille comparable à Montpellier. Elle vient de mettre en place un nouveau plan de circulation qui organise la ville par poches. Chaque poche correspond à un quartier où la circulation automobile est limitée à la desserte des riverains et des activités. Cela a permis de réduire la circulation et, du même coup, de donner l’avantage à la marche et au vélo pour aller d’un quartier à un autre. Traverser la ville est désormais plus rapide à vélo qu’en voiture ! Nous voulons nous inspirer de ces expériences positives pour accélérer le développement des mobilités actives à Montpellier. »

 

6.       Une circulation apaisée pour des quartiers vivants et des rues plus vertes

Coralie Mantion indique :

« En généralisant le 30 km/h et en écartant le trafic de transit, nous voulons encourager la marche, favoriser le commerce de proximité et la vie de quartier. »

Moins de circulation, moins de voitures, c’est l’occasion de repenser, quartier par quartier, avec les habitants, des aménagements qui permettent un meilleur partage de l’espace public.

Nous voulons élargir les trottoirs, planter des arbres, embellir nos places et nos rues pour qu’elles deviennent plus apaisées et plus conviviales. Des aménagements qui seront co-construits avec les habitants et les commerçants en fonction des besoins de chaque quartier. Notre objectif : des quartiers plus verts, plus vivants, plus conviviaux !

Piétonniser les abords des écoles

Nous proposerons aux parents d’élèves qui le souhaitent de piétonniser les abords des écoles. Soit de façon temporaire soit de façon permanente. Ces aménagements piétonniers pourront être étendus aux rues et aux places voisines en fonction du contexte et des attentes.

Aménager des rues vertes

Nous proposerons également aux habitants que le souhaitent de transformer leurs petites rues résidentielles en « rues vertes ». Cette action ne se limitera pas à du simple fleurissement. Il s’agira de désimperméabiliser les sols pour permettre la plantation d’arbres et le développement d’une végétation abondante.

Coralie Mantion précise :

« Notre intention est de proposer aux habitants une palette de solutions. Pas de les imposer ! Dans le cadre du budget participatif, nous organiserons un appel à idées et chaque quartier pourra faire remonter ses propositions et ses priorités. Pour permettre leur mise en œuvre, nous consacrerons au budget participatif au moins 5 % du budget municipal d’investissement. »

7.       Un projet emblématique : la reconquête de la rue Saint-Louis

La rue Saint-Louis est le symbole de l’asphyxie automobile dont souffre Montpellier.

7 000 voitures transitent chaque jour dans cette rue qui fait à peine 7 mètres de large. Obligeant piétons et cyclistes à se frayer un chemin, entre bordures et potelets, dans des conditions indignes. Provoquant des embouteillages quotidiens, sources de pollution, de bruits et de tensions.

La rue Saint-Louis, c’est aussi le symbole de l’inaction des Municipalités successives qui n’ont pas eu le courage d’affronter cette réalité en face. En 2014, A la suite d’un dramatique accident impliquant un piéton, une bordure en béton provisoire a été installée à la hâte. Depuis 5 ans plus rien ! Pas une concertation, pas la moindre proposition d’aménagement. On a laissé cette rue et ce quartier à l’abandon. Dans l’insécurité et dans la pollution.

Pour Coralie Mantion : « Il n’est pas acceptable que 7 000 voitures transitent chaque jour au cœur d’un quartier dans une rue de 7 mètres de large. Il n’est pas acceptable de laisser perdurer une telle situation en 2020. Nous devons prendre nos responsabilités et assumer des choix. Nous donnerons la priorité à la santé et à la sécurité des habitants. »

Et Coralie Mantion de poursuivre : « Nous proposerons aux habitants de travailler ensemble à la définition d’un nouveau plan de circulation qui empêcheta le trafic de transit et permettra de transformer la rue Saint-Louis en une rue apaisée où les piétons et les cyclistes seront prioritaires. Une rue agréable et conviviale, favorable au commerce de proximité et à la vie de quartier. Aujourd’hui symbole de l’asphyxie automobile de Montpellier, nous ferons de la rue Saint-Louis le symbole de la reconquête de notre ville au bénéfice de la qualité de vie de ses habitants. »

 

8.       Multiplier les occasions de reconquérir notre ville

L’avenue de la Liberté, c’est une autoroute en pleine ville. Jusqu’à 45 000 véhicules en transit chaque jour. Un trafic supérieur à celui de l’autoroute A750.

Source de pollution et de bruit, cette autoroute urbaine est une anomalie qu’il faudra corriger.

Avant d’envisager sa transformation à terme, nous proposons de la fermer à la circulation chaque dimanche dans la traversée du quartier Figuerolles, entre la Chamberte et l’avenue de Toulouse.

Ainsi elle deviendra une grande promenade familiale, un espace ludique à pratiquer à pied, à vélo ou en roller. Chaque semaine, un moment de respiration pour toutes et tous ; et surtout pour les milliers de riverains qui en subissent les nuisances.