Pollution de l’air à Montpellier : les solutions des écologistes
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Pollution de l’air : les écologistes présentent leurs solutions

Les écologistes montpelliérains ont symboliquement mis des masques de protection sur les statues des trois grâces sur la place de la Comédie le mardi 5 juin
Plages, festivals, soleil. Par-delà les clichés, Montpellier compte malheureusement parmi les 14 zones les plus polluées en France. Principalement au dioxyde d’azote dont 80% des émissions sont issus du trafic routier.
Depuis 10 ans, la pollution mesurée à Montpellier dépasse les valeurs limites fixées au niveau européen.

Ce qui vaut à la France d’être assignée, depuis le 17 mai dernier et après de multiples rappels à l’ordre, devant la Cour de justice l’Union Européenne pour non respect des normes de qualité de l’air.
Lors de sa visite à Grenoble le 13 avril dernier, Nicolas Hulot a rendu public les « feuilles de route » établies avec les collectivités des 14 zones françaises concernées. Des feuilles de route censées réunir des mesures opérationnelles et immédiates pour améliorer la qualité de l’air.
À la lecture de la feuille de route montpelliéraine, force est de constater que l’on est très loin du compte. (voir la feuille de route)
Aucune action concrète ou à la hauteur. Mais une litanie de vœux pieux, un empilement de mesurettes. Pour certaines à la limite du ridicule. Comme la promotion du coworking, l’achat de quelques vélos électriques ou l’amélioration de l’accès à l’aéroport…

Par comparaison, rappelons qu’un milliard d’euros ont été engloutis dans le doublement de l’autoroute A9 au niveau de Montpellier. Un grand projet exemplaire inauguré en 2017. Avec 12 voies de circulation sur 23 km et toujours plus de facilités offertes à l’augmentation du trafic routier.
Dans ce contexte, les écologistes de région de Montpellier en appellent à la mobilisation de tous, État, collectivités, société civile, pour agir efficacement contre le fléau de la pollution de l’air.
Ils proposent, sous un an, la mise en place à Montpellier d’une zone de basses émissions comme il en existe déjà dans 220 villes en Europe.
Une zone de basses émissions, c’est une zone à l’intérieur de laquelle seuls les poids lourds les moins polluants sont autorisés à circuler en fonction des jours. À noter que le transport de marchandises représente moins de 25% du trafic, mais près de 40% des émissions de polluants.
Pour accompagner ce changement, l’État et les collectivités peuvent proposer des aides à l’achat de véhicules moins polluants pour les professionnels.
Grenoble a fait ce choix courageux. Dès l’année prochaine, une zone de basses émissions y sera effective à l’échelle de 9 communes au centre de la métropole. (voir l’article sur le site de la Métropole)
Ce choix à été encouragé par l’État et salué comme exemplaire par Nicolas Hulot.
Suivons l’exemple grenoblois. Donnons-nous 1 an pour mettre en place une zone de basses émissions. Lutter contre la pollution du trafic routier. Agir en faveur de la santé de tous.
Rendez-vous dans un an.
La revue de presse :
  • France  3 Sud du 6 juin 2018